Inventaires espèces protégées
Toute action sur l’environnement a un coût à l’instant où elle est appliquée. Il en va aussi pour les actions de restauration. Afin de prévenir ces éventuels préjudices, l’année précédant les travaux de restauration, le syndicat procède à la réalisation d’inventaires réglementaires appelés inventaires IOTA (Installation, Ouvrages, Travaux ou Activités soumis à autorisation). Ces inventaires ont pour but de référencer toutes les espèces présentent sur les secteurs de travaux (oiseaux, mammifères, reptiles, végétaux, etc.) afin de contrôler qu’il n’y ait pas d’espèces protégées sur les secteurs de travaux et donc ne pas prendre le risque de déranger ou détruire des espèces protégées lors des travaux.
En cas de présence d’une ou plusieurs espèces protégées, les travaux peuvent être modifiés voir même annulés dans certains cas.
En juillet 2021, une rencontre sur le terrain a été organisée entre le Syndicat, la DREAL Pays de la Loire, l’Agence de l’eau Loire Bretagne et l’EPTB Vilaine afin d’échanger sur les inventaires espèces protégées dans le cadre d’un Contrat Territorial Eau.
Un guide est en cours de relecture par les DDTM des 5 départements des Pays de la Loire. Celui-ci a pour objectif de faciliter la prise en compte de la biodiversité dans les CT Eau dans une logique de simplification, tout en assurant une prise en compte satisfaisante des enjeux de biodiversité au regard de la réglementation.
En 2021, ce sont 32 600 ml qui ont étés prospectés pour les travaux à venir en 2022 : le bureau d’étude Biosferenn a réalisé les inventaires sur 10 000 ml sur la Chère et 5 300 ml sur le Don. Et SCE sur 17 300 ml sur l’Isac.
Indicateurs de suivis des travaux
Afin de mesurer l’efficacité des travaux de restauration sur la qualité de l’eau, le syndicat met en place différents suivis biologiques avant et après la réalisation des travaux. Ces suivis se basent sur différents taxons comme par exemple le peuplement piscicole (IPR) et macro-benthique (insectes peuplant le fond des cours d’eau, I2M2). En fonction du nombre d’individus et du nombre d’espèces présentes dans les cours d’eau, une note peut être calculée et témoigne du niveau de la qualité de l’eau à l’endroit ou des travaux vont/ont été réalisés. Idéalement, la note des différents indicateurs est censée s’améliorer dans les années suivant les travaux.
Après travaux, ces mêmes expertises sont réalisées aux mêmes endroits et permettent de calculer de nouvelles notes qui permettent de témoigner de l’efficacité des travaux réalisés sur les populations présentent et donc sur la qualité de l’eau.
Bilan suivi biologique | |||
IPR | I2M2 | ||
Chère | Le Néant | Très Mauvais | Moyen |
Le Vieux Rochis | x | Bon | |
Don | La Mare | Très Mauvais | Mauvais |
Le Don | Mauvais | Mauvais | |
Le Favier | x | Mauvais | |
Le Petit Don | Très Mauvais | x | |
Isac | Beaumont | x | Moyen |
Courgeon | x | Moyen | |
Pas Sicard | x | Moyen | |
Boutardière | x | Moyen |
Sur le cours d’eau du Vieux Rochis (Ercé en Lamée, 35), des travaux de restauration du ruisseau ont été réalisés en 2019. Une évaluation du peuplement en macro-invertébrés (I2M2) a été faite avant travaux puis après travaux (2021). L’état mesuré est passé de médiocre à bon.
Les données recueillies sont bancarisées par le Syndicat dans la base de données de l’Agence de l’Eau.
Sur certains secteurs du bassin versant de l’Isac sont aussi réalisés un protocole CARHYCE (CARactérisation de l’HYdromorphologie des Cours d’Eau) et un suivi LigérO (indicateur de suivi des zones humides).
Cependant, il est important de préciser que les travaux mis en place par le syndicat ont une plus-value certaine mais qui ne peuvent pas ressortir pour différentes raisons externes : modification de pratiques des parcelles attenantes au secteurs de travaux, actions illégales (arrachage de haie, curage de cours d’eau…) imperméabilisation du bassin versant… L’amélioration de la qualité de l’eau dépend donc aussi des pratiques existantes sur le bassin versant.