En 2023, le Syndicat Chère Don Isac mène à bien ses premiers travaux pour la réduction des impacts des plans d’eau en réalisant des travaux de suppression de 2 plans d’eau illégaux sur la commune de Plessé.
Un travail dans le temps
Illégalité des plans d’eau
Demande de mise en conformité avec la Loi sur l’Eau formulée par les services de l’Etat
Lancement de l’étude des scénarios d’aménagement
Etude réalisée par le bureau d’étude Biosferenn et permettant d’orienter les choix d’aménagements et de prévoir les coûts.
Dossier Loi sur l’Eau
Réalisation et envoi d’un dossier loi sur l’eau aux services de l’Etat afin de valider le scénario d’aménagement retenu et la mise en conformité des travaux
Vidange et pêche de sauvetage
Vidange des deux plans d’eau et réalisation d’une pêche de sauvetage, tous les poissons récupérés ont été relâchés dans un autre étang à proximité.
Réalisation des travaux
Pendant 2 mois, réalisation par une entreprise spécialisée des travaux de suppression des deux plans d’eau.
Des plans d’eau illégaux
Tout plan d’eau doit avoir une existence légale auprès de la police de l’eau et doit donc posséder un acte réglementaire (arrêté préfectoral, courrier du Préfet valant décision administrative, ancien règlement d’eau, preuve d’un droit fondé en titre…). A défaut, le plan d’eau est considéré comme irrégulier au titre de la Loi sur l’Eau.
Concernant les deux plans d’eau ciblés ici, une demande de mise en conformité avec la Loi sur l’Eau a été formulée par les services de l’Etat il y a quelques années. Le Syndicat Chère-Don-Isac a donc proposé un accompagnement aux propriétaires du site, afin de les orienter techniquement sur les choix qui s’offrent à eux, et d’opérer une restauration écologique des milieux aquatiques et humides.

Une étude sur 1 an
Le bureau d’étude Biosferenn a réalisé une étude sur 1 an déclinée en 3 phases :
- PHASE 1 – Etat des lieux et diagnostic : situation administrative, réglementaire et usages. L’état des lieux aura pour objectif de synthétiser les connaissances sur le milieu et les ouvrages ciblés et de pouvoir évaluer les enjeux qui y sont liés. Cet état des lieux est basé sur des données existantes, ainsi que sur des données à collecter et/ou à produire.
- PHASE 2 – Propositions et phasage des travaux : Pour chaque plan d’eau, les travaux de suppressions envisagés seront décrits et détaillés ainsi que les coûts estimés.
- PHASE 3 – Elaboration du dossier règlementaire : Elaboration et rédaction du dossier réglementaire Loi sur l’Eau (déclaration) ainsi que le suivi de la procédure auprès des services de l’Etat.

Un aménagement en plusieurs étapes
Vidange et pêche de sauvetage :
En mars 2023, les deux plans d’eau ont été vidangés en ouvrant leurs digues progressivement et en installant un filtre dans le cours d’eau récepteur afin d’éviter la surcharge en matière organique. Quelques jours après, la fédération de pêche de Loire Atlantique à réalisé une pêche de sauvetage afin de récupérer tous les poissons dans les deux plans d’eau. Ils ont été transportés et déposés dans un autre plan d’eau à proximité.




Travaux de suppression des plans d’eau, restauration de la zone humide et du cours d’eau adjacent :
Les plans d’eau ont fait l’objet d’un remblaiement presque complet de leur surface en utilisant la terre des digues. S’en est suivi le terrassement d’un lit majeur (zone humide) et du lit pour le cours d’eau du Bas Village au sein des remblais sur 120 mètres linéaires. Un mélange spécifique de granulats a ensuite été déposé dans le fond du lit du cours d’eau afin de reconstituer le matelas alluvial naturel du ruisseau et l’alternance de fosses et de radiers. Trois gros radiers structurants ont été réalisés afin de maintenir un minimum de dynamique sur le linéaire restauré.
Deux petites mares ont également été réalisées ainsi qu’une annexe hydraulique dans la zone humide recréée. Une grande mare de 980m² a été conservée sur la berge ouest d’un des plans d’eau afin de maintenir un miroir d’eau pour les propriétaires.


Financements :
Le coût de la restauration est de 34 000 € HT, l’étude préalable a couté 10 000 € TTC.
Les financements sont pris en charge à 50 % par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, 30 % par la Région Pays de la Loire et le Département de Loire Atlantique, 15 % par le Syndicat Chère Don Isac (maître d’œuvre) et 5 % restant à la charge du propriétaire.
