Quelles sont les fonctionnalités du bocage ?
Le maillage bocager est constitué de l’ensemble des haies, talus, alignements d’arbres, arbres isolés et boisements d’un territoire. C’est un système semi-naturel, formé, entretenu et maintenu par et pour les humains. Les haies et les arbres qui composent le bocage apportent des services multiples :
- Ecologiques (réservoirs de biodiversité) ;
- agronomiques (effet brise-vent, protection du bétail, conservation des sols, fourrage, …) ;
- économiques (amélioration du rendement, production de bois, de fruits…) ;
- hydrauliques (allongement du chemin de l’eau de surface, rétention des sédiments et en dégradation partielle des polluants…) ;
- sociétaux (paysage, loisirs….) ;
- climatiques (rempart climatique, régulation de l’humidité, du vent et de la température…).

Face à ces enjeux, c’est bien l’ensemble de la structure complexe que représente le maillage bocager qui joue des rôles essentiels sur le territoire et qui agit sur le chemin de l’eau.
Pourquoi inventorier ?
L’identification de la Trame Verte et Bleue est une obligation règlementaire.
Ces avantages reconnus ont incité afin de faire perdurer les services écosystémiques du bocage, le Syndicat Chère Don Isac à accompagné à la réalisation d’inventaires de l’intégralité des éléments bocagers du territoire. L’objectif est de conserver, voire de restaurer les fonctionnalités du bocage existant et de permettre la connaissance du patrimoine bocager local et de ses enjeux.

Les inventaires sont réalisés à l’échelle des communes et le règlement bocager est co-construit avec les parties prenantes, et propose des mesures de protection du bocage. Ces éléments sont intégrés aux documents d’urbanisme lors de leur révision et permettront le suivi de l’évolution du bocage dans le temps. Les inventaires bocagers sont donc des opportunités pour connaître le bocage local et envisager de le protéger pour le territoire de demain
Comment inventorier?
Les inventaires bocagers doivent se faire dans un intérêt commun, en accord avec les usages des territoires.
Depuis 2020, la réalisation technique de l’inventaire et du diagnostic bocager associé est confiée à un prestataire et l’opération est encadrée par le Syndicat qui apporte son appui technique et anime chaque opération. La méthodologie respecte les documents de planification supérieurs et suit celle édictée par le SAGE Vilaine (https://www.eaux-et-vilaine.bzh/_doc/milieux/GuideInventaireSAGEVilaine_VF.PDF ).
La dynamique s’appuie sur le Groupe Communal Bocager (GCB) qui est l’instance locale de concertation. Piloté par l’autorité territoriale, le GCB regroupe des élus et des usagers du bocage et des connaisseurs du territoire (agriculteurs, chasseurs, randonneurs, pêcheurs, forestiers, naturalistes…). Le GCB accompagne le prestataire à la bonne réalisation de l’inventaire : par sa connaissance du terrain et de ses habitants, lors des concertations publiques, etc. Il participe aussi à la définition des outils de protection du maillage bocager de la commune.

Le maillage bocager est relevé via l’analyse de prises de vues aériennes puis un travail de confirmation sur le terrain, auquel le GCB est invité à se joindre. Durant cette étape, de nombreuses données qualitatives et quantitatives des arbres et linéaires bocagers sont relevés. Les haies ornementales ne sont pas considérées dans l’inventaire.

Qui finance ?
Le Syndicat Chère Don Isac accompagne les opérations via son ingénierie interne. Dans le cadre du Contrat de Territoire Eau, chaque opération est financée à 80% par des aides publiques apportées par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne et la région Pays de la Loire. Les 20% restant sont à charge de la collectivité accompagnée.
Quelles suites après l’opération?
Une fois l’inventaire et les mesures de protection annexés aux documents d’urbanisme, ceux-ci deviennent opposables. Les administrés devront se renseigner en mairie avant toute intervention veillant à supprimer ou modifier durablement un élément du bocage. Les élus et le Groupe Communal Bocager seront là pour étudier et accompagner la demande sur la base de la doctrine « Eviter – Réduire – Compenser » et dans le respect du règlement édicté. Les élus et le GCB seront aussi des médiateurs pour échanger sur les projets liés au bocage et sensibiliser à la protection du bocage.
L’inventaire bocager et son diagnostic peuvent aussi être, pour les élus locaux, à la source de réflexions plus larges sur l’environnement du territoire et à l’origine d’autres programmes de connaissances ou d’amélioration de l’existant : mise en œuvre d’un Atlas de la Biodiversité Communale, inventaire des Arbres Remarquables, politique de replantation d’arbres ou de haies,…



